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Fertilisation et amendements Les déchets des villes iront-ils couvrir les champs ?

Les avancées de la recherche sur la mesure de la biodisponibilité en azote et en potassium de la matière organique, les impacts environnementaux et la valeur amendante des produits organiques faisaient parti des nombreux sujets abordés lors de la journée organisée par l’académie d’agriculture et le Comifer sur le thème de « L'utilisation des produits organiques pour fertiliser les cultures et amender les sols dans une agriculture durable ». Le colloque a également mis en avant les difficultés de transposer au champ, les résultats démontrés en laboratoire.

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Jean-Claude Ignazi encourrage l'évolution.
(© LG, Terre-net Média)
Bien plus que le traitement des effluents d’élevage, la problématique sous-jacente du colloque L'utilisation des produits organiques pour fertiliser les cultures et amender les sols dans une agriculture durable qui se tenait à Paris, était le traitement des résidus urbains.

Que ce soit la boue de centrale d’épuration, ou les déchets de l’agro-alimentaire, les chiffres parlent de 6 millions de tonnes de déchets organiques traités et transformés en compost en 2006. Les objectifs du Grenelle devraient amener à un doublement de la production de compost d’ici 2015, avec un peu plus de 2 millions de tonnes retournées à la terre par an.

Des matériels pas toujours fiables

Ces solutions sont une possibilité de lutte contre la dégradation des sols. La teneur en matière organique est en effet déjà faible à certains endroits et des études montrent qu'elle continue de baisser. Le prix des engrais minéraux de plus en plus dissuasif et le souci de l’environnement sont également moteur dans cette recherche de solutions alternatives. « Il faut hâter l’évolution vers une agriculture plus durable » a déclaré Jean-Claude Ignazi, membre de l’académie d’agriculture de France.

Les travaux des chercheurs ont également mis en évidence une faiblesse de certains matériels. En effet, les tas de fumier n’étant pas forcément quantifiables en volume ou en masse, il est difficile d’ajuster le matériel précisément. De sorte que les épandages ne sont pas forcément réalisés de façon constante sur toute la parcelle, avec certaines zones recevant jusqu’à quatre fois la dose.

Ville et campagne, main dans la main


Epandage de matière organique, ne veut pas forcément dire lisier...
(© Terre-net Média)

Perspectives d’avenir et initiatives étaient également à l’honneur lors de cette journée. Les Agricomposteurs association d’agriculteurs composteurs de France sont ainsi venus expliquer leur démarche. Aujourd’hui, certains se sont spécialisés dans le traitement de déchets de centrale d’épuration ou de l’industrie agro-alimentaire. Ils produisent sur un équipement à l’échelle de l’exploitation leur propre compost qu’ils vendent, et utilisent pour fertiliser leurs parcelles.

Outre les solutions, cette journée a aussi mis en évidence les limites mettant le doigt sur la communication interrégionale ou à l’échelle du pays qui devrait peut-être « être privilégiée afin d’uniformiser les techniques d’épandage » selon Jean-Marc Meynard, président du Comifer. L’Inra a travaillé sur ce point en réalisant l’ACV du traitement sur place d’un lisier ou de son transport ailleurs.

Retrouvez à les conclusions de l'étude de l'Inra :
Echanger vos effluents, c’est bien pour l’environnement ! , en cliquant ICI

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